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d'Augsbourg et de Nuremberg (143). Il ne s'agirait de plus que de la reproduction d'un carton. La valeur de l'expression donne à penser que ce vitrail a été exécuté par un verrier de l'Allemagne du Sud un peu avant l'an 1500. Toutefois, le nom de cet artiste ne se montre nulle part. Ce vitrail doit être mis tout à fait à part, tant par son extraordinaire valeur artistique que par sa facture, rare dans la région.
d) Verrière du bas-côté sud, au pignon Elle comprend quatre lancettes de trois panneaux, de provenances diverses. Plusieurs sont de très bonne facture. Certains panneaux proviennent de la même verrière que les panneaux inférieurs du vitrail du bas-côté nord. Ce vitrail représente diverses présentations de donateurs qui font partie des familles de KERIGNY et de BRUERE, assistés de saint Michel, sainte Marie-Madeleine, sainte Catherine et de sainte Barbe. 1. Quatre anges, les mains jointes, et un cinquième jouant de la trompette. La même scène, à l'envers, figure dans le vitrail du bas-côté nord. 2. Saint Paul, portant un glaive, accompagné de quatre autres saints. 3. Saint à genoux, vêtu d'une peau de bête, entouré de nuées et surmonté d'un arc-en-ciel. Ce doit être Noé ou le prophète Élie. 4. Saint Michel présentant un seigneur et une dame. Le seigneur est vêtu d'une cotte armoriée « d'hermines endenchées de sable », et fait partie de la famille KERIGNY DE KERDREIN. Ce doit être Maurice DE KERIGNY, écuyer, seigneur de Kerdrein, et sa femme Jeanne DE ROSCERF (144). Ces derniers n'eurent qu'une fille, qui épousa Jean DE KERHARO, dernier du nom. Adolphe JOANNE (145) a cru, par erreur, que ce panneau représentait les ducs de Bretagne. 5. Notre Seigneur fait prisonnier. Baiser de Judas. Groupe de soldats casqués. Saint Pierre tranche l'oreille de Malchus. Cette scène est identique à la Roche-Maurice sauf la position de Malchus. 6. Sainte Marie Madeleine présentant un seigneur et sa dame, portant tous deux « d'azur au lion rampant d'or, couronné et lampassé d'argent » (KERIGNY DE KERVROAC'H ?). 7. Sainte Catherine présentant un seigneur et sa dame qui portent chevrons et hermines. La cotte du seigneur est armoriée « d'hermines au chef endenché de sable ». Le seigneur fait partie de la famille DE KERDREIN. 8. Sainte Barbe, présentant un seigneur et une dame. Le seigneur porte sur son corselet un écusson à trois losanges d'argent, 2 et 1 (« de gueules à trois losanges d'argent, 2 et 1 » (146)). Une charte du 8/X/1434 mentionne Henri DE BRUERE (Cf note 409) qui blasonne 3 losanges accompagnés en chef d'un lambel à trois pendants. La dame a « une robe d'azur au lion rampant d'or, couronné et lampassé d'argent » (147). 9. Jésus comparaît, entre deux gardes, devant Anne et Caïphe : « La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs se saisirent alors de Jésus, et le lièrent. Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne ; car il était le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là » (148). 10. Notre Seigneur attaché à la Colonne et flagellé par deux soldats. Cette scène existe à la Roche-Maurice mais est traitée de façon différente. 11. Notre Seigneur en croix. Le bon larron regarde le ciel tandis que le mauvais larron a la tête renversée vers la terre. Au pied de la Croix, Notre Dame soutenue par saint Jean. 12. Notre Seigneur ressuscité sort du tombeau. Autour de lui, trois gardes.
Les dais sont flamboyants. Dans le tympan, deux anges jouant de la viole, croix, échelle, deux écussons (d'argent aux hermines de sable) dans les deux mouchettes de l'angle de l'ogive. Plusieurs panneaux, lors de restaurations, ont été intervertis depuis 1968. La dernière date de 1988.
e) Verrière du côté ouest, au bas de la nef Ici trois baies, dont deux panneaux seulement sont conservés. 1. On y distinguait autrefois une femme entrant dans une maison, suivie d'une autre portant une quenouille. On ne distingue plus aujourd'hui que la maison. On trouve quelque chose d'analogue au jubé de Saint-Fiacre du Faouët (149). 2. Sainte Véronique tient un drap sur lequel est la tête du Christ. Ce même motif se retrouve sur le vitrail qui est entre la statue de sainte Brigitte et celle de saint Joseph.
f) Verrière de la chapelle Lanascol Il ne reste plus d'ancien qu'un panneau et le tympan. Ce panneau représente un évêque en chape et mitre (saint Faron, évêque de Meaux ?), et un moine tonsuré, robe blanche et scapulaire bleu (saint Fiacre ?). Ce dernier peut demander à saint Faron des terres. Ce panneau est situé en 1891 au bas de la nef. Dans le tympan, quatre écussons détruits, cinq anges jouant de la musique.
g) Verrières de la chapelle du Rosaire et des fonts baptismaux Ces fenêtres ont été garnies de vitraux en 1977 par GRUBER. Le projet de restauration datait de 1972.
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