La commune de Guengat est située dans le canton de Douarnenez, arrondissement de Quimper. Sa superficie est de 2.272 hectares. Sa population en 1990 était de 1 604 habitants. Le nom des habitants de la commune est : les Guengatais Le site de Kervouster atteste l'existence prolongée de groupes humains dès le Paléolithique moyen. La présence de groupes sédentaires au Néolithique et à l'âge du bronze est démontrée par la découverte de haches polies et de tumuli. Des urnes cinéraires gallo-romaines ont également été exhumées. |
Voici un résumé de ce que vous pourrez découvrir à Guengat (In Le Patrimoine des Communes du Finistère - Bretagne - p. 416-420). |
Tout sur la commune de |
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BIFACES ET HACHEREAU Paléolithique inférieur - Quartzite - Kervouster Ces objets proviennent d'une partie de la vallée fréquentée dès le Paléolithique inférieur, acheuléen, et au Paléolithique moyen, moustérien, soit environ de 150 000 à 40 000 ans avant notre ère. C'est le baron Halna du Fretay qui découvre ce site en 1886 et le fait connaître par sa publication, Les Silex Quaternaires en Guengat |
EGLISE SAINT-FIACRE XVè-XVIè-XVIIIè-XIXè siècles |
De cette église, construite au début du XVè siècle, subsistent les piles massives, l'arc diaphragme à rouleaux biseautés, ses supports, et les arcades en plein cintre. L'adjonction de constructions postérieures confère à cet édifice à chevet plat un plan irrégulier. La nef, longue de deux travées, offre un mélange de styles. Les arcades résultent des travaux de construction de la chapelle dite « de Lanascol ». A l'extérieur, deux des pignons correspondent à la nef de cette chapelle. L'ossuaire d'attache date de 1557. La logette creusée dans sa partie supérieure devait jadis contenir un crâne. A l'arrière de cet ossuaire, un couloir mène à la chambre des archives, située au-dessus du porche. Primitivement, une seule chapelle est greffée sur le mur sud. Quelque temps après cette construction, le mur du collatéral est repoussé jusqu'aux contreforts. Le clocher est foudroyé en 1706. La chambre des cloches est reconstruite, comme nombre de tours de l'époque, dans un style caractéristique du XVIIIè siècle. La flèche, dessinée par le chanoine Jean-Marie Abgrall, est remontée en 1892 par M. Le Naour (Cl. M.H. 1914) |
GISANTS DE HERVE DE SAINT ALOUARN ET DE MARIE DE TREGAIN XVè siècle - Granit (L. : 2,15 m) |
Ces gisants pourraient provenir de l'enfeu situé en haut de l'église, du côté nord. En effet, les dimensions de la lame, légèrement retouchée aux extrémités, sur laquelle ils reposent, correspondent à la longueur de l'enfeu et la réfection du dallage, à la surface de la lame. Le baudrier, décoré de cabochons de forme losangique et d'une grande boucle, portait jadis une épée. Entre les têtes des époux, l'écu est orné d'un lion rampant tenu par deux anges. |
CALVAIRE Fin du XVè siècle - Granit (H. : 7 m) - Placître église Ce massif, pourvu d'un larmier dans sa partie supérieure, comporte trois fûts, un à écots pour le Christ et deux lisses pour les larrons. Une avancée à base moulurée porte le groupe de la déposition de Croix, entouré de saint Fiacre, représenté avec sa bêche, et d'un Christ roi tenant une croix à écôts. A leurs côté se tiennent un évêque, Marie Madeleine avec son vase à parfum et un Christ tenant un livre sur lequel repose une brebis. La croix principale est postérieure au reste du calvaire. |
TRESOR 1584 - Bois et argent doré La croix de procession, réalisée par un orfèvre signant Y.S., est montée sur une âme en bois. L'ornementation du |
nœud s'inspire de la seconde moitié du XVIè siècle. Sur les côtés, deux consoles portent la Vierge et Jean. Les deux calices sont gravés des initiales J. G. ou T. G., orfèvre de Morlaix. Le pied du premier calice est orné de petites niches abritant des apôtres, décorées d'accolades, de crochets et de fleurons, réductions de décorations architecturales. Sur la patène, un dessin incisé représente une sorte de fleur aux pétales en croix, avec la main divine. La base, ainsi que la coupe du second calice, œuvre du même orfèvre, sont lisses. Sa tige est ornée de petites niches sur fond d'émail bleu. Le nœud ouvragé porte six boutons émaillés. Sur la patène, l'inscription HIS, Iesus Hominum Salvator, est entourée d'une couronne de fruits et de fleurs avec ruban. |
LA PASSION 1571- Vitrail église Sur cette maîtresse-vitre, inspirée des grandes Crucifixions finistériennes, six lancettes figurent les scènes de la Passion. Sont ainsi représentés la Flagellation, le Portement de Croix, la Vierge éplorée, le bon larron, le Christ en Croix, le coup de lance de Longin, un autre soldat tendant une éponge, Marie |
Madeleine, Jean et Joseph d'Arimathie, le mauvais larron, la Sainte Vierge soutenue par Jean et les Saintes Femmes, la Déposition du Christ, la Résurrection et saint Fiacre. |
SAINT FIACRE XVIIè siècle - Bois polychrome (H. : 170 cm env) D'origine irlandaise, saint Fiacre, patron de la paroisse, séjourne longtemps, en ermite, dans la forêt de Brie au VIIè siècle. Saint Fiacre, protecteur des jardiniers, est représenté avec une bêche à la main. Il est invoqué contre les hémorroïdes, appelées aussi « mal de saint Fiacre ». |
SABLIERE XVIIè siècle - Bois polychrome Cette sablière représente une scène d'ivrognerie. A chaque extrémité d'un grand tonneau en perce, un homme et une femme emplissant sa cruche. Ils sont suivis par un homme portant épée, un prêtre avec un calice et un livre, et saint Fiacre avec sa bêche et son livre. |
RETABLE XVIIème siècle - Bois polychrome Une prédelle en gradins, gravée des monogrammes HIS et MAR, encadre le tabernacle, dont la porte est décorée d'un calice. Les sculptures en bas relief figurent le |
Portement de Croix, sainte Véronique et son voile, saint Fiacre, saint Pierre et saint Paul. Ce retable, autrefois situé au-dessus du maître-autel de l'église, est déplacé dans la chapelle à l'occasion d'une restauration en 1986, afin de dégager la vue de la maîtresse-vitre. |
TOUR ET COURTINE XV-XVIè siècle - Granit - Vestiges du château de Guengat Berceau de la famille du même nom, le château de Guengat aujourd'hui en ruine, est mentionné en 1203. Erigé sur une butte à la limite des paroisses de Plogonnec et de Guengat, il commande alors plusieurs vallées. Des quelques éléments qui subsistent, la partie la mieux conservée est la courtine occidentale, haute de 4 mètres et longue de 65 mètres, limitée au nord par une tour d'un diamètre de près de 6 mètres. Celle-ci est munie de deux meurtrières adaptées aux armes à feu. Une pièce de plan carré dotée d'une porte en accolade est ménagée à l'intérieur. La présence de corbelets atteste que cette pièce comportait un autre niveau. Les restes d'une tour engagée dans la courtine orientale sont encore visibles, ainsi que des éléments sculptés épars, tels des pièces d'accolades du XVIè siècle et des fragments de porte du XVIIème siècle. Par la suite, les pierres ont été remployées. |
Les premiers représentants connus de la famille de Guengat sont Bernard-Rolland et Guyomard, au milieu du XIVè siècle. Au XVè siècle, Jehan de Guengat est chambellan et conseiller du duc Jean V. Avant la réunion de la Bretagne et de la France, les seigneurs de Guengat font partie de l'entourage ducal et portent la chaise de l'évêque de Cornouaille lorsque celui-ci fait son entrée à Quimper. Au XVIè siècle, Alain de Guengat est maître d'hôtel de la fille d'Anne de Bretagne. En 1524, il devient capitaine de Brest et suit François 1er en Italie en 1525. Durant les guerres de la Ligue, à la fin du siècle, Jacques II de Guengat prend le parti du roi Henri IV. Les habitants de Quimper assiègent alors son château en mars 1591 et le forcent ainsi à se rendre. Jacques II de Guengat est contraint de se réfugier à Brest. |
MANOIR DE SAINT-ALOUARN XVIè-XVIIè siècle - Granit |
Du manoir, seules subsistent une grande salle et la tour d'escalier, qui desservait les deux corps de bâtiment sur plusieurs niveaux. La salle à manger communiquait au nord avec une autre pièce, qui a disparu. Il reste également une partie de la cuisine, mitoyenne avec la salle de réception. Entre les deux, le mur comprend la cheminée de la cuisine, le passe-plat, une niche, une porte de communication avec l'office et les deux portes qui mènent à la tour. En 1596, le célèbre brigand La Fontenelle investit le manoir, et les partisans de la monarchie y mettent le feu en 1597. Le corps de logis est modifié au cours du siècle, comme l'attestent sans doute la date de 1656 gravée sur le cadran solaire de la tour, avec construction d'une nouvelle cheminée et agrandissement des baies ouvrant sur le sud. |
CHAPELLE SAINTE-BRIGITTE XVIIè siècle - Granit Cette chapelle, construite sur une butte, est élevée en éléments de grand appareil sur un plan rectangulaire, à chevet aveugle. Sur la façade principale, au-dessus de l'oculus obturé, se trouve comme à l'intérieur du chevet, un blason illisible entouré d'un collier de l'ordre de Saint-Michel, provenant sans doute d'un édifice antérieur. Une fontaine ancienne en bâtière, déplacée et remontée en 1895, est érigée au nord de la chapelle. |
RETABLE XVIIè siècle - Bois polychrome Le panneau central du retable est divisé en six bas-reliefs évoquant la fin de la vie de sainte Brigitte. Cette sainte, née en Suède en 1303 de famille royale, devient veuve en 1344. Elle mène ensuite une vie de pénitence, d'austérité et de charité. Elle meurt à Rome en 1373, après avoir fondé l'ordre du Saint-Sauveur. Deux statues sont placées sur des consoles, à côté du retable. L'une, en plâtre, représente sainte Brigitte, l'autre, en bois polychrome, une sainte, un livre à la main. |
FONTAINE SAINT-DIVY 1530 - Granit En dessous du fronton, portant la date de 1530, se trouvent les armes mi-parties de Guengat et de Langueouez, symbolisant le mariage de Jacques de Guengat avec Jeanne de Talhouët, dame de Langueouez, en 1529. La niche est ornée d'un dais qui abritait la statue de saint Divy, qui gît désormais, décapitée, au fond du bassin. |
FONTAINE SAINT-FIACRE 1666 - Granit Sur cet édicule, construit en forme de bâtière, est gravée la date de 1666. La niche abrite la statue de saint Fiacre, patron de la paroisse. Sa source alimente un bassin et, plus bas, un lavoir. |
CROIX DE CHEMIN XVè siècle - Granit Cette croix à pans et redents donne son nom au lieu-dit du village de Rumerdy, Ty-Croas. Elle provient d'un calvaire du XVè siècle dont le fût a été brisé. La partie sommitale est remontée en 1912 sur un socle cubique chanfreiné. Une croix de ce type existait au moulin de Kervouster, et une autre, semblable, amortit le gable d'une fenêtre du mur sud de l'église Saint-Fiacre. |
CALVAIRE DU CIMETIERE XVIè siècle - 1900 - Granit (H. 5 m) Le crucifix est monté sur un fût du XVIè siècle, en 1900, lors d'une mission, comme en témoigne l'inscription gravée : « Mission Pater Ave 20 mai 1900 40 jours d'indulgence ». |
MAISON DE KERNOGANT 1855 - Granit Cette maison, exposée au sud, possède une façade constituée d'assisses de pierre de taille très réguliè |
res, d'une hauteur proche du pied. L'inscription « F(ait) F(aire) P(our) 1855 » est gravée sur le linteau de la porte. Une corniche en doucine couronne le parement de la façade. Les souches de cheminées sont ornées d'une collerette avec filets et quart de rond. Les fenêtres sont agrandies en 1949 de 20 centimètres, pour atteindre une largeur d'environ 1 mètre. |
MAISON RURALE DE KERMARC XVIè-XVIIIè siècles - Granit Dans la façade et le pignon nord, sont réutilisés des éléments du XVIè siècle, voire de la fin du XVè siècle. Plus long à l'origine, le bâtiment est amputé à une date inconnue, mais certains éléments intérieurs semblent attester une construction du XVIè siècle. Une ouverture avec arc en mitre a été obturée. Au deuxième étage, le linteau en accolade de la fenêtre est probablement celui d'une ancienne porte. Les deux petites ouvertures avec linteau en arc segmenté sont caractéristiques du XVIIIè siècle. L'un deux porte la date de 1773. |